Arrivé le 14 janvier 2002 à la maison, j'étais très angoissée. Heureusement nous étions deux à nous en occuper, son papa et moi. J'avais toujours peur qu'il désature et devienne bleu comme à la maternité.
Si son papa s'absentait et que ça durait trop longtemps, je l'appelais pour qu'il revienne car j'avais du mal à m'en sortir s'il pleurait, j'avais vraiment besoin de soutien.
Mais lorsque nous étions trois, tout se passait très bien.
On devait le mettre dans une sorte de petit fauteuil très dur fabriqué spécialement à sa taille, pour qu'il se tienne bien, et dont voici la photo
Pour la nuit, nous nous relayions son papa et moi pour les biberons. Une nuit lui, une nuit moi.
Par contre, j'ai un grand souvenir des deux premières nuits.
Je m'étais promise depuis bien longtemps que lorsque j'aurais un enfant, je me forcerais à le laisser pleurer s'il pleure par caprice (ces pleurs là on les reconnais bien il n'ont rien à voir avec les pleurs de faim ou de souffrance).
Thanaël était habitué à entendre beaucoup de bruit, ne serait ce que les bruits des machines. A la maison, tout était calme la nuit. La première nuit il a pleuré tous les quarts d'heures. Nous le laissions pleurer, lui redonnions sa tétine mais ne le prenions pas à bras. Je me souviens avoir passé une nuit blanche, sur mon balcon en me disant : "mais comment on va faire ?". La nuit suivante, nous avons agi de la même façon. Il a beaucoup mieux dormi et nous aussi. Et aujourd'hui, nous nous sommes rendus compte que cela n'avait pas été vain. Il dort bien, adore être dans son lit. S'il n'a pas envie de dormir il joue et le matin lorsqu'il se réveille, il joue un peu puis nous appelle.
C'est un plaisir lorsqu'on entend dans l'interphone "maman d'amour, papa d'amour".